Nantouillet ► [Vidéo] Sécurité : vidéo-protection et dos d’âne, le village s’équipe

 

Nantouillet a élargi son parc de caméras de vidéo-protection. Sécurité pour les biens et les personnes, sécurité routière, le maire a expliqué les dispositifs, jeudi 6 mai. 


 

Le village était déjà équipé de seize caméras de vidéo-protection et vient d’ajouter huit appareils à son parc. Le maire, Yannick Urbaniak, explique : « Nantouillet est traversé par la départementale 404, un itinéraire bis de la RD 212 qui relie Roissy – Claye. Les caméras sont un bon système pour la traçabilité des délinquants, qui commettent des vols, ou d’autres faits, chez nous mais aussi à l’extérieur. La police ou la gendarmerie vient souvent visionner les vidéos pour retrouver des suspects. La plupart des villages alentours sont aussi équipés de la vidéo-protection, et les enquêteurs peuvent retracer les itinéraires des fuyards, de village en village. Nous avons maintenant un parc vraiment complet. »

Les caméras sont placées essentiellement sur l’axe principal, en entrée et sortie de ville, ainsi qu’à proximité de la salle polyvalente qui est extérieure au village. Des caméras surveillent aussi l’entrée des chemins afin de lutter contre les dépôt sauvages. Le maire souligne : « Nous sommes réellement impactés par le fléau. Avec les caméras, on réussit à avoir les plaques minéralogiques des véhicules, chargés ou vides. La définition de l’image est remarquable et il n’y aucun doute sur le numéro de plaque. On arrive à remonter et à verbaliser les auteurs. »

L’année dernière, à titre d’exemple, un camion avait déposé pas moins de dix tonnes de gravats, du tout-venant, avec des fenêtres, des pneus et divers déchets. Le maire raconte : « On a vu sur les caméras qu’il était arrivé un midi par Vinantes, un village doté aussi de caméras. Le véhicule était chargé. Un quart d’heure plus tard, on l’a vu traverser Nantouillet avec la benne vide et on est remonté jusqu’à une société de Montry. Au lieu d’aller payer mille euros à la décharge, certaines entreprises préfèrent aller déverser dans les chemins communaux. Mais là, dix tonnes, c’est énorme. La police s’est occupée de l’affaire qui est toujours en cours. Actuellement, on a deux autres gros dépôts avec déchets d’amiante, de fibre de ciment. Comme c’est sur la départementale, c’est le Département qui va prendre en charge. Il va falloir faire appel à une société spécialisée pour les retirer mais si on les laisse, d’autres vont venir ajouter leurs déchets. »

Les déchets ne sont pas jetés dans la nature que par les entreprises ou le travail au noir. Le maire de Nantouillet se plaint aussi d’administrés peu scrupuleux qui s’adonnent à la pratique : « C’est toujours plus facile, semble-t-il, d’aller derrière le cimetière plutôt qu’à la déchèterie. »

Les vingt-quatre caméras dont six Lapi (Lecture automatique de plaques d’immatriculation) qui photographient toutes les plaques minéralogiques, en entrée et sortie de village, ont coûté, 250 000 euros avec une dotation de l’Etat de 85%. Le maire précise : « Pour la deuxième phase avec les huit caméras, le coût était de 75 000 euros. Il reste 12 000 euros à la charge de la commune. » 

Par ailleurs, pour le maire, les automobilistes qui traversent le village sur la D 404, roulent trop vite. Chicanes, comptages kilométriques, radars de la police, n’ont pas suffi à dissuader les usagers de la route. Aussi la municipalité a-t-elle ajouté une corde à son arc avec des dos d’âne. Yannick Urbaniak commente : « Nous sommes déjà en train de voir les bénéfices de la sécurité renforcée par les dos d’ânes. Les véhicules n’ont pas le temps de reprendre de l’élan avant d’arriver sur le dos d’âne suivant. Il faut les passer très lentement si on ne veut pas que le bas de caisse frotte sur le bitume. Ce n’est pas pour embêter les administrés, mais c’est très dissuasif et comme je dis toujours, je préfère avoir une tache de cambouis sur la chaussée qu’une tache de sang… »

Les deux dos d’ânes, particulièrement longs en raison de la demande du Département, ont coûté 50 000 euros.