Trilport ► Le maire fait du contournement de la ville son « combat pour les mois à venir »

 

Le maire de Trilport, Jean-Michel Morer, veut un barreau routier pour éviter aux poids lourds de traverser la ville. « La situation se dégrade avec les camions de l’entreprise Suez qui traversent notre commune » a-t-il expliqué, mercredi 19 mai. 

Jean-Michel Morer a alerté le président du Département quant à la situation préoccupante engendrée par l’augmentation de la circulation des poids lourds, et plus particulièrement par les camions de l’entreprise Suez qui traversent la commune. A la suite de son courrier, la Direction des routes devrait réaliser une enquête afin de savoir d’où viennent les camions, pour quelle destination ils repartent. L’étude sera accompagnée de mesures de vitesse afin d’appréhender le trafic des poids lourds traversant la commune et empruntant la RD 17 en direction de Lizy-sur-Ourcq. Le maire indique : « Il faudra aussi savoir de quoi sont faits les chargements. On ne sait pas ce que les camions transportent. Ce sont peut-être des déchets, dangereux ou pas. »

Le Département a prévu de contacter l’entreprise Suez pour déterminer le nombre et la nature des chargements générés, ainsi que les circuits habituels. L’étude permettra de mieux apprécier l’utilité d’un barreau routier envisagé par le maire. La voie de contournement relierait la RD 603 et la RD 17. Jean-Michel Morer commente : « Au regard de son coût probablement très élevé et des délais de réalisation, le projet pourrait ne voir le jour que dans une dizaine d’années, mais l’urgence est déjà un comptage des camions pour mettre en évidence la nécessité d’un segment routier pour dévier le trafic. « 

En 2017, l’entreprise Capoulade, à Isles-les-Meldeuses, a été rachetée par Suez. Le maire de Trilport dit « ne rien avoir contre le développement économique et démographique du territoire, ni le développement du site de Suez ». Il complète : « L’entreprise détient un droit d’exploitation jusqu’en 2040 mais son fonctionnement ne doit pas se faire au détriment de notre commune. Les nombreux poids lourds qui traversent la ville ne sont pas adaptés à nos infrastructures dont les frais d’installation, d’entretien et les réparations sont à notre charge… Les poids lourds ne sont pas compatibles avec ma vision de la commune et nos projets. »

Jean-Michel Morer fera du contournement de la ville son « combat pour les mois à venir ». Il compte développer les liaisons douces pour piétons et vélos, et axer également sur la végétalisation des futures structures.

 

 


Les camions entrent et sortent de la voie qui mène aux anciennes carrières Capoulade.