Paris-Vallée de la Marne ► Budget : faire face à la crise sanitaire sans augmenter les impôts

Photo : CA Paris Vallée de la Marne

L’élaboration du budget primitif de la communauté d’agglomération Paris-Vallée de la Marne, adopté jeudi 25 mars, est un véritable exercice d’équilibriste. La collectivité doit faire face à la crise sanitaire sans impacter les taux d’imposition des ménages. 

Le budget primitif 2021 repose sur quatre principes : il s’agit d’abord de maintenir les impôts des ménageset des entreprises au même niveau qu’en 2020 ; ensuite, l’objectif fixé est de poursuivre la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l’agglomération et son désendettement, tout en continuant le programme d’investissement de 28,5 millions d’euros. 

La collectivité devra opérer avec une légère baisse des recettes de fonctionnement, 138,4 millions d’euros (- 0,14% par rapport à 2020), correspondant à la une baisse de moitié par rapport à 2020 du fonds de péréquation des ressources Intercommunales et communales (FPIC) mais également aux effets de la crise sanitaire sur la taxe de séjour et les produits issus des services. La dotation d’intercommunalité versée par l’Etat a continué à baisser (- 4,17% par rapport à 2020). 

Les dépenses de fonctionnement ont également légèrement baissé. L’agglomération table sur 114,3 millions d’euros (- 0,19% par rapport à 2020). La baisse se caractérise par une réduction de 2,35% des charges à caractère général, de 1,36% des charges de personnel et par la suppression des crédits alloués aux frais de fonctionnement des élus.  Elle se traduit aussi par des économies réalisées par l’agglomération en matière de charges financières (-5,42%). 

Les dépenses d’équipement ont augmenté de 5 millions d’euros par rapport à 2020, pour atteindre 25,9 millions d’euros. Cela s’ajoute à une forte incertitude financière en raison de la crise du Covid 19, de la réforme de la fiscalité locale, des départs de certaines entreprises du territoire et de l’évolution du Fonds de péréquation des ressources intercommunales et communales (FPIC). 

Les principales dépenses iront plus particulièrement à l’aménagement et l’animation du territoire, la préservation de l’environnement, l’emploi, l’attractivité économique et la modernisation des équipements. Ainsi, l’étude du projet de pistes cyclables et les aménagements coûteront 192 300 euros. La réalisation du centre aquatique intercommunal à Champs-sur-Marne nécessitera un investissement de 10 800 000 euros. Quant à la mise aux normes des bâtiments et des voiries pour les personnes handicapées, le montant a été évalué à 805 000 euros. 

 

 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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