Saint-Pathus ► [Vidéo] Le maire va armer la police municipale 

Le maire de Saint-Pathus, Jean-Benoît Pinturier,a annoncé, mercredi 24 mars, que les policiers municipaux allaient être armés. 


 

Les deux policiers municipaux de Saint-Pathus vont chacun être équipés d’un pistolet automatique de 9 mm. Le maire de la commune indique : « Il s’agit d’une évolution. On a commencé par l’installation des caméras de vidéo-protection, puis les agents ont été munis de caméras piétons. » Jean-Benoît Pinturier évoque un « contexte général » : « Il me parait difficile d’envoyer désarmés nos agents là où ils peuvent être mis en danger. Ils ont de plus en plus de missions de police nationale. Toutes les polices municipales s’arment. » Selon le maire, en 2008, 27 % des polices municipales étaient armées. Actuellement, le nombre est passé à 73 %. 

 

L’armement est aussi pris en compte par les candidats lorsqu’ils postulent pour être policiers municipaux.Jean-Benoît Pinturier constate : « Il est difficile de recruter dans les polices municipales non-armées. » Pour lui, l’arme est un outil « dissuasif » : « Le but, c’est de ne pas à avoir à s’en servir. L’arme à la ceinture impose une stature. » 

La mise en place de l’armement prend du temps. La commune vient de recevoir l’autorisation préfectorale. Les agents devront être formés avant de recevoir une autorisation individuelle. Le maire table sur la rentrée de septembre : « Nous sommes en train de recruter un chef de police municipale et un agent. L’actuel chef doit partir à la retraite cet été. » La procédure peut toutefois être plus rapide si l’agent recruté possède déjà les autorisations. Deux agents de sécurité de la voie publique ( ASVP ), qui ne seront pas armés, complètent le dispositif de sécurité. 

L’armement de la police municipale a été voté par le conseil municipal à l’unanimité. Le maire explique : « Au sein de mon équipe, les opinions ont évolué. Il y a quelques années, une majorité n’en voyait pas l’intérêt. Je m’oppose à la ‘philosophie des œillères’. Notre rôle d’élus est de suivre les évolutions de la société et d’essayer de donner à nos agents les moyens nécessaires pour qu’ils puissent remplir leurs missions du mieux possible. Pour la vidéo-protection, on a vu que c’était dissuasif et qu’une fois sur dix, ça permettait d’aider les enquêteurs. » Jean-Benoît Pinturier rappelle enfin que 80% des policiers en intervention ont sorti leur arme de l’étui moins de deux fois dans toute leur carrière. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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