Meaux ► Le centre ambulatoire Covid-19 a accueilli des élèves infirmiers dans l’équipe [Vidéo]

 

Le centre ambulatoire Covid-19 de Meaux a accueilli des élèves infirmiers durant deux mois, avant de fermer, jeudi 9 juillet. Les stagiaires ont vécu une expérience unique au sein de l’équipe. Magjournal les a rencontrés, peu avant la fermeture du centre, vendredi 3 juillet. 

Les quatre élèves infirmiers du centre ambulatoire Covid-19 venaient de l’institut de formation en soins infirmiers du Ghef (Grand hôpital de l’est francilien) de Meaux. Ils ont acquis une sérieuse expérience au cours de leur stage. De mai à juillet, ils ont fait connaissance avec le monde concret de la santé et ont côtoyé de près le Covid. Au sein de l’équipe du centre, les élèves ont, à tour de rôle, occupé les différents postes : accueil, tests, consultations et régulation. 

Isabelle Hernandez, l’infirmière coordinatrice du centre, indique : « Les élèves ont pris en charge les soins infirmiers. Deux sont arrivés le 11 mai, le jour du déconfinement, et les deux autres le 2 juin. Accompagnés par l’équipe, ils ont tourné à plusieurs reprises sur chaque poste. Ils sont complètement polyvalents et sont capables de prendre en charge les patients de la même façon que les infirmières professionnelles. Ils ont appris les modalités de prise en charge dans un contexte d’urgence sanitaire. Le docteur Allard leur a aussi donné une formation sur les particularités du coronavirus : ce qu’est un cluster, de quelle manière on peut être le plus efficace possible, et comment collaborer le plus étroitement possible avec l’ARS, notre tutrice. »

Les patients ont également pu être pris en charge par une psychologue et une kinésithérapeute. La première, Evelyne, est intervenue pendant deux mois et demi. Elle explique : « J’ai reçu des patients atteints du Covid ou ayant perdu un proche pour cette même raison, ainsi que des infirmiers ayant vécu dans une structure Covid. C’était des situations difficiles à gérer, avec une équipe fragilisée par le rythme de travail et la charge mentale de la maladie dont on ne savait rien et au sujet de laquelle on entendait dire tout et son contraire. »

La kinésithérapeute, Djeneba, est intervenue durant la même période, auprès de jeunes patients handicapés, qui n’avaient plus de prises en charge du fait de la fermeture des cabinets de késithérapie pendant le confinement. Elle a pratiqué une centaine de prises en charge. 

Le centre ambulatoire a reçu mille cinq cents personnes. Une quarantaine d’entre elles ont été testées positif. Christian Allard souligne : « Le centre ferme, mais s’il devait rouvrir demain, tout serait opérationnel immédiatement. »