Mitry-Mory ► CDG Express : la SNCF doit acheter tous les terrains longeant la ligne TGV

Une enquête publique parcellaire est en cours autour du projet CDG Express, liaison ferroviaire qui reliera directement l’aéroport de Roissy-CDG à la Gare de Paris-Est. C’était l’occasion, pour la majorité municipale, de « se saisir d’un temps officiel pour dire non à un projet pharaonique, inutile, nuisible et totalement déconnecté des besoins des habitants ».

Le sujet du CDG Express a été évoqué au conseil municipal du mardi 13 février, suscitant un débat entre l’équipe majoritaire et l’opposition, qui s’est finalement abstenue de voter.

Dans le cadre de la réalisation du CDG Express, la SNCF doit acheter tous les terrains longeant la ligne TGV à Mitry-Mory. La procédure fait l’objet d’une enquête publique parcellaire en vue d’identifier les propriétaires des parcelles concernées et consigner les remarques sur le projet dans un registre dédié. « L’enquête parcellaire a identifié sept terrains appartenant à la Ville. Néanmoins, elle est dans l’impossibilité d’établir sa propriété pour deux parcelles. A notre connaissance, ces parcelles concernent d’anciennes emprises initialement destinées à la poursuite d’un barreau de contournement de la Francilienne. Il n’existe pas de référence cadastrale et il y a une présomption de domanialité publique, mais la collectivité destinataire n’est pas identifiée » explique Marianne Margaté, première adjointe au maire pour l’aménagement du territoire, le développement durable et les transports. Elle a rappelé que la Ville avait intenté en mai 2017 un recours en justice contre le projet CDG Express.

Laurent Prugneau, élu d’opposition UDI, s’étonne que laVille soit opposée au CDG Express « alors que tous les efforts de la Carpf (communauté d’agglomération Roissy Pays de France) vont dans le sens d’un développement de l’aéroport Roissy CDG et qu’il serait dommage de se priver de tous les avantages économiques  en découlant ».

« Nous défendons un projet de développement cohérent »

« Pour nous, le développement de la plateforme et le bien-être des habitants qui vivent autour d’elle, ne passe pas par une liaison directe entre l’aéroport et Paris gare de l’Est. Nous défendons un modèle de développement qui est bien plus cohérent pour les habitants et les gens qui travaillent. Ce train privé, financé par de l’argent public, inaccessible aux détenteurs du Pass Navigo et qui coûtera 29 euros le ticket, va venir considérablement dégrader le trafic déjà mauvais du RER B, de la ligne K, du Ter Picardie et du fret ferroviaire » a répondu Charlotte Blandiot-Faride. Elle ajoute que le CDG Express « ne servira même pas aux JO de 2024 et que l’expérience a prouvé que toutes les lignes directes existantes sont déficitaires ».

Enquête publique en cours

Le maire à invité les Mitryens « à se mobiliser en déposant leurs remarques et critiques sur le registre d’enquête publique ». Celui-ci est mis à disposition en mairie jusqu’au jeudi 22 février inclus. De même, une permanence du commissaire enquêteur sera assurée jeudi 22 février, de 16 heures à 19 heures en salle 2 de l’hôtel de ville.

 Oui à l’atelier de maintenance du RER B Mitry-Claye

En revanche, le conseil est unanimement favorable à la création d’une piste de chantier provisoire pour accéder à l’atelier de maintenance du RER de Mitry-Claye. Le technicentre sera implanté entre la rue Fernand-Forest et le Chemin de la cité du Nord. Les travaux devraient débuter vers 2018-2019 pour un coût de 64,6 millions d’euros, financé via le CPER (Contrat plan État-Région). « Nous ne pouvons que soutenir ce type de projet en faveur du RER B » a souligné Marianne Margaté.