Tribune libre ► Sylvie Fassier réagit après le dernier conseil municipal

Tout d’abord, c’est toujours dommage de devoir répondre à si peu de fond, mais qui ne dit mot consent.

En effet, notre village a besoin de sérénité mais surtout de force pour un avenir très incertain qui s’annonce pour nos petites communes dont la disparition et la démocratie locale sont l’essentiel des combats technocrates des années à venir.

J’apporterai donc, et malgré tout, des explications aux propos démagogiques, des interviews réalisées lors du dernier conseil municipal du Pin. J’avais par ailleurs signifié mon absence volontaire à ce conseil, ceci afin d’apaiser l’agressivité constante de M. Beauger à mon égard. Ce qui fut le cas et je m’en réjouis.

  •  « Budget : trois mois de factures en retard à payer » et des interrogations sur ma gestion. Force est de constater que M. Paturot a la mémoire courte sur la gestion de ses précédents mandats.

En effet, il y a plus de trois ans, à mon arrivée, la comptabilité et les élections (entre autres) étaient plus que tendues et l’employée communale était malheureusement dépassée par le nouveau logiciel comptable. Tout ceci ayant engendré bon nombre d’erreurs, depuis des années, dont j’ai assumé pleinement la responsabilité à mon arrivée. Je rappelle tout de même que M. Beauger était adjoint aux finances. Une nouvelle recrue à mi-temps a donc corrigé, au fil de l’eau, ces erreurs sur la gestion des ressources, la comptabilité et les élections. Alors, se permettre d’évoquer des doutes sur ma gestion, alors que je laisse une commune bien excédentaire dont je ne vois pas le chiffre dans l’article,  une commune qui a connu un dynamisme reconnu en moins de trois ans, des  projets et des réalisations, une vraie modernisation, des événements novateurs et une ouverture sur la jeunesse ; je trouve cela  très cavalier. Bref, au mieux, je considère cette indélicatesse peu constructive et j’appelle en tout état de cause à plus de prudence dans les propos tenus (sauf pour M. Beauger dont je pense ne jamais pouvoir palier à sa rancœur). Par ailleurs, je renouvelle, si besoin, ma contribution pour éclairer le nouveau conseil avec qui je garde des relations courtoises. J’aurais d’ailleurs bien aimé avoir la même passation il y a trois ans…

Néanmoins, si le conseil a encore des doutes, je l’invite à prendre contact avec la Trésorerie principale, bien au fait de nos améliorations et très satisfaite du travail de notre recrue qui, malheureusement, nous a quittés le 31 janvier. Dès lors, il a fallu revoir l’organisation juste avant les élections et former à nouveau l’agent comptable initial. Néanmoins, cela ne semble toujours pas satisfaisant puisque, en deux mois, effectivement, il y a un retard considérable alors qu’en trois ans il n’y en a pas eu. Il va donc falloir à M. Paturot trouver rapidement des solutions, ce dont je ne doute pas, tout comme je l’ai fait à mon arrivée car certains fournisseurs m’appellent personnellement pour des retards de paiement … Donc pas de mauvaise foi, ce n’est pas un problème de gestion.

Par ailleurs, je me réjouis de constater que l’ambiance au dernier conseil municipal soit détendue, mais je déplore toujours « quelques langues de bois ». Quant à M. Beauger, qui se réjouit d’une collaboration constructive, je rappelle qu’il m’a accordé le même crédit avant et pendant ma mandature puis… tout et son contraire. Aussi je me garderai bien d’y croire, connaissant ses intentions dans moins de trois ans. Je l’invite néanmoins à ne pas utiliser le pouvoir comme une fin en soi, le chemin pour y parvenir est bien plus gratifiant.

  • Concernant « les engagements de 187 000 euro d’aménagement mobilier», je pense que M. Paturot nous doit quelques explications.

Sans être une experte-comptable ou financière, M. Paturot, adjoint aux finances, ne doit pas manquer de savoir que ces engagements sont des investissements pour divers travaux sur notre commune, en cours de réalisation ou de facturation, et non pas des aménagements mobiliers au sens propre.

Du fait de la clôture du compte de gestion 2016, au plus tard le 15 décembre de chaque année et du vote du budget en avril 2017 ; il est donc normal que ces engagements passés fin 2016 se reportent sur 2017. Pour exemple, le terrain synthétique inauguré en novembre dernier a été réalisé et les dernières factures échelonnées sur début 2017. Ce sont donc des règles de gestion pratiquées par les communes qui n’arrêtent pas, fort heureusement, leurs activités, en fin d’année  ou à chaque élection (surtout que notre commune est coutumière du fait depuis trois  ans). En revanche, vu les commandes passées depuis le début de ce mandat, je constate une vraie volonté d’amélioration pour les investissements liés aux nouveaux bureaux des élus.

  • Dernier point, qui n’en finira jamais. Je reste à l’entière disposition, comme je l’ai toujours dit à M. le sous-préfet, mais aussi à M. Beauger lui-même, concernant les malversations dont m’accuse ce dernier.

Tout cela devient de l’acharnement dans le seul but de  nuire à mon image et celle de ma famille. Comment peut-on laisser entendre que je serais susceptible d’être inéligible et en prison !? Un peu de sérieux M. Beauger, la rancœur ne vous rendra pas la victoire. Certes, la perfection n’est le privilège de personne, mais mon engagement a été perfectible et sans faille, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Alors baissez donc vos armes et cessez de vous acharner, nous avons tellement voulu bien faire ces trois dernières années.

  • Pour ce qui est de la gestion actuelle, je me satisfais de la continuité et la mise en œuvre du contrat rural que nous avions finalisé, mais aussi du maintien des taux d’imposition 2016 et de l’enveloppe des subventions.

Quant à la mutuelle, elle était également prévue à notre programme et avait déjà été étudiée, mais pourquoi pas s’y repencher ? En revanche, je tiens à indiquer à Mme Wallez, suite à son commentaire lié à la délibération 17/46 du dernier conseil municipal, (et contrairement à ce qu’elle indique), j’avais bien, avant le mois de janvier, fait voter une protection fonctionnelle pour tous les élus et non pas le maire uniquement. En revanche, c’est à mon initiative que j’y avais ajouté la protection des agents (en cas de recours pour insultes, violence…), chose qui n’avait jamais été instaurée auparavant. Le nouveau conseil a donc repris cette délibération, aussi rendons s’il vous plaît à César…

En revanche, la protection juridique de janvier 2017 a été demandée, par pur principe et pour information, comme je l’avais indiqué en conseil municipal, pour des recours bien précis que d’ailleurs la majorité demande à annuler sur sa forme. Grand bien leur fasse. Aussi avant d’apporter tout commentaire imprécis suscitant des discordes inutiles,  je reste à l’entière disposition du conseil car, pour ma part, je n’ai aucune rancœur.

Bonne continuation à tous,

Sylvie Fassier, ancien maire