Idées de lecture ► Entre politique, édition, petite et grande Histoire

« Croquis de pouvoir » de Sophie des Déserts

Elle a fait le bonheur de bon nombre de grandes rédactions et avant tout de ses fidèles lecteurs avec un immense succès en librairie avec un récit personnel consacré à Jean d’Ormesson. Comme un feuilleton haletant le livre contient une série de portraits sur des personnalités comme Adjanai DSK, Tapie, Sarkozy, Patrick Pelloux, Anne Sinclair… Au-delà d’une simple rencontre c’est tout une atmosphère qui se joue autour de chaque sujet. Une manière d’approfondir l’âme humaine dans la cour des grands où la gloire cotoie l’impensable parfois.
395 pages, 21,90 euros, paru le 15 mars, Editions du Rocher.
 
« Cher Monsieur l’éditeur » de Laurent Tournesac
Tous ceux qui écrivent et se heurtent au refus plus ou moins poli des éditeurs vont trouver une source d’intérêt pour comprendre la difficulté et le parcours semé d’embûches. Un moyen de consoler tous ceux qui empilent les lettres et déposent les armes et leurs manuscrits qui ne trouvent pas preneurs. Il y a dans le livre une évidence et une profonde tristesse dans le monde tronqué pour certains et juteux pour d’autres.  
208 pages 17,50 euros, paru le 16 mars, le Cherche midi.
 
 
« Le fin mot de l’histoire »  de Nathalie Gendrot et Guillaume Meurice 
Voici 201 expressions pour épater la galerie et se plonger dans une drôle d’histoire de France populaire avec les bons mots qui font partie de notre quotidien et que nous employons sans en connaître le sens premier. Les deux auteurs manient la finesse, l’érudition avec une pointe d’ironie bien placée et d’humour dévastateur pour mieux connaître les expressions « Être pété de thunes, courir comme un dératé, faire le zouave, monter au créneau, tiens voilà du boudin… » Instructif, amusant, détonnant.
336 pages, 19 euros, paru le 1er mars, Flammarion.
 
« L’exil des collabos » de Yves Pourcher
Une sacrée galerie d’inconnus de l’Histoire après août 1944 ou certains ont tout perdu en fuyant leur pays pour trouver refuge très loin de la France. La malédiction des vaincus et surtout de ceux qui ont pactisé avec l’ennemi fuyant la tête basse en redoutant l’heure de leur condamnation pour complicités criminelles. Un sacré travail d’archives pour Yves Pourcher historien reconnu qui a fait une recherche poussée pour chaque cas passé au crible.
1944-1989, 327 pages, 24 euros, paru le 2 mars, Les Editions du Cerf.