Idées de lecture ► Nature, émotion, humain : le trio gagnant

Natures ou pas, les histoires sont passionnantes.

« La chance de l’écrivain » de David Lodge
Délicieux écrivain anglais que ce David Lodge né en 1935 et devenu l’un des plus grands auteurs britanniques. Dans le livre qui pétille, David poursuit son expérience personnelle en se penchant sur tous les leviers de l’apogée de sa carrière. Avec un humour so british il se raconte en peignant son époque comme un peintre naturaliste mais plonge dans les raisons que l’on devienne écrivain. Intéressant de voir l’autre côté du miroir sans effet de manche comme on dit de l’autre côté du Channel.
560 pages, 9,50 euros, sorti en avril, Editions Rivage Poche.
 
 
« La lune du chasseur » de Philip Caputo
Capturer l’émotion qui passe et la retranscrire sur du papier n’est point chose facile. Dans le coin sauvage et désertique du Michigan l’auteur dresse le portrait tout en sensibilité d’hommes qui ont les pires difficultés à retrouver une place en s’enfonçant doucement vers une dépression qui leur tend les bras. Entre la nature revigorante et la crise économique sans pitié, la place est étroite pour se forger un chemin dans la sérénité perdue. Un livre fort et puissant sur les temps qui changent.  
336 pages, 22 euros, sorti en mai, Editions le cherche midi.
 
« Le parti pris des oiseaux » de Stanislaw Lunienski
L’auteur a une fascination pour les oiseaux, presque une maladie compulsive qui le décomplexe pour écrire sur l’art, le cinéma, la politique… Tout est excessif pour l’auteur volubile qui ordonne une pensée devenue lubie mais avec de sacrées références avec une vie bien vécue. Le livre, bien écrit est un gage d’amour en suivant le sillon de ceux qui s’envolent à tire d’ailes en laissant l’écrivain contemplatif et rêveur le nez en l’air. Une sorte de grand voyage initiatique.
192 pages, 19 euros, sorti en mai, Les Editions Noir et Blanc.
 
 « Federer un mythe contemporain » de Charles Haroche et Frédéric Vallois
L’homme est une icône sportive mais aussi un personnage adulé à la popularité hors du commun. La fascination qu’il exerce dépasse de très loin le simple cadre du court de tennis. L’essai à la fois très humain mais aussi philosophique dévoile les codes entre la beauté et le sacré. Une vision très moderne et aussi profonde qui fait appel à des références sur l’art, la philosophie, l’Histoire, cinéma… pour comprendre l’enfant de la balle. Un éclairage sans… filet.
208 pages, 14,90 euros, sorti en mai, Editions Solar.
 
« Les martinets se cachent pour dormir » de Franco Sachetti
Un hors collection dans la série où la nature domine son sujet de bout en bout. Voici un roman graphique avec des dessins superbes riche en poésie pour tout savoir sur les martinets, oiseaux qui passent le plus clair de leur temps en vol et ne se posent que pour dormir. Une histoire passionnante qui donne un véritable sens artistique et d’informations par le biais d’une approche narrative touchante et scientifique.
168 pages, 18 euros, paru en juin, Editions Salamandre