Idées de lecture ► Enquêtes policières et thrillers qui donnent froid dans le dos

 

Quand le livre d’action apporte de bien agréables frissons.

 
« Le Clocher de Noël et autres crimes impossibles » de Roland Lacourbe
Roland Lacourbe a regroupé dans son ouvrage treize énigmes en chambre close, sélectionnant parmi les grands écrivains des nouvelles comme une sorte d’initiation au roman d’énigme. Conan Doyle, Maurice Leblanc, Chesterton…
Lacourbe trace les contours en présentant ses invités célèbres avant que le lecteur ne se plonge dans les classiques à revisiter comme l’histoire du gentleman assassiné dans une cabine de plage fermée de l’intérieur à Etretat. Un pur moment de frisson mais aussi une démarche dans l’univers de l’intuition pour résoudre les énigmes finement ciselées.
375 pages, 20 euros, paru le 19 novembre, Editions de l’Archipel.
 
 
« Des Phalènes pour le commissaire Ricciardi » de Maurizio De Giovanni
Le commissaire a le blues mais la flamme humaniste, pour laisser parler son cœur et aussi son esprit, brille toujours. La belle comtesse de Roccaspina l’implore de rouvrir une affaire classée. Les indices du crime sont minces dans une Italie à l’atmosphère tendue par Mussolini et ses amis fascistes qui vont rôder autour du policier qui avance doucement dans l’enquête mais qui va prendre aussi des risques pour déjouer des pièges extérieurs. Sa soif de justice va-t-elle le mener au but recherché ?
395 pages, 22 euros, paru en octobre, Rivages/Noir.
 
 
« Contagion » de Laurence Wright
Le roman semble être celui de l’anticipation car écrit avant la pandémie du coronavirus avec la mort de 47 personnes en Asie. Henry Parsons épidémiologiste de renom découvre alors combien le virus est contagieux. Comme dans la vraie vie, actuelle, le monde entier est touché et sombre dans une crise sans précédent. L’intrigue est d’un réalisme saisissant. Le thriller, parfaitement documenté sur la recherche médicale et écrit avec rythme et suspense par celui qui a remporté le prix Pulitzer en 2007 plonge le lecteur dans un récit fictif devenu hélas réel. Surprenant !
480 pages, 22 euros, paru le 15 octobre, Cherche midi.
 
 
« L’ombre de l’assassin » de Rachel Caine
Après « l’Ombre de la menace », traduit dans seize pays, Rachel Caine pose une nouvelle ombre encore plus pesante avec l’évasion de prison de Melvin Royal. Un texto glaçant reçu par sa femme Gwen la plonge dans une peur grandissante. La fuite ne servirait à rien et en femme courageuse l’épouse veut devenir prédateur. Mais à mesure que la traque avance, les ombres surgissent. 
Gwen est-elle aussi étrangère aux crimes de son mari qu’elle le prétend ? Une photo d’elle très compromettante circule sur les réseaux sociaux. Et le suspense monte en intensité jusqu’à la fin du roman plus que prenant. Du grand art !
384 pages, 22euros, paru le 15 octobre, Editions de l’Archipel.