La Ferté-Gaucher ► Dix-huit mois d’emprisonnement pour le récidiviste qui battait sa compagne

 

Christophe, 32 ans, a été arrêté par la gendarmerie, lundi 17 juin, au domicile de sa compagne à la Ferté-Gaucher. Jessica*, avec qui l’agresseur a eu deux enfants, avait déposé plainte après avoir reçu des coups de son conjoint.

Le prévenu a été jugé en comparution immédiate, mercredi 19 juin. Le tribunal de Meaux l’a condamné à dix-huit mois d’emprisonnement, dont huit en sursis. Sa peine a été aménagée en semi-liberté, afin qu’il puisse conserver son emploi en intérim.

Christophe avait déjà été condamné deux fois pour des violences à l’encontre de sa compagne. En 2013, il avait écopé de 18 mois de prison pour l’avoir « étranglée et ne s’être arrêté que lorsqu’elle avait commencé à convulser ».

A l’audience, la victime a expliqué : « On a commencé à se disputer parce que je ne voulais pas le laisser aller sur l’ordinateur et jouer à un jeu sur Facebook ».

Après un échange de propos virulents, Christophe a agrippé Jessica au cou. Elle s’est débattue. En réaction, il l’a frappée au cou. La dispute s’est poursuivie, les protagonistes se déplaçant dans la maison et s’invectivant d’une pièce à l’autre. Alors qu’ils étaient dans la cuisine et que Jessica essayait d’allumer une cigarette sur une plaque vitrocéramique rougeoyante, Christophe l’a saisie par les cheveux pour lui maintenir le visage à quelques centimètres de la surface incandescente. Devant le tribunal, il a avoué : « Mais je ne serais pas allé jusque-là. Je suis violent mais il y a toujours un truc au fond qui me retient d’aller loin ».

Peu après, Christophe lui a asséné un coup de poing dans l’abdomen car elle refusait de lui rendre son téléphone. Jessica est alors partie se réfugier chez sa voisine pour alerter la gendarmerie.

A l’arrivée des gendarmes, Christophe a placé un cutter sous sa gorge, menaçant de se tuer. Toutefois, après avoir discuté avec lui, les gendarmes ont réussi à le calmer.

Les disputes et violences sont régulières dans le couple. L’ainé des deux enfants a déclaré aux enquêteurs : « Quand je vois papa et maman faire ça, papa me dit que c’est ne rien et qu’ils jouent ».

A l’audience, le président a interrogé Christophe : « En voyant votre situation, ça ne vous rappelle rien ? Votre père battait votre mère sous vos yeux et vous battait aussi, non ? Et ça ne vous fait rien de savoir que vous faites subir la même chose à vos enfants », rappelant que Christophe avait été placé en foyer d’accueil de l’âge de 4 ans jusqu’à sa majorité.

En complément de sa peine de prison, Christophe à été astreint à suivre des soins psychologiques, avec interdiction d’entrer en contact avec Jessica et de se rendre à la Ferté-Gaucher.